Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

mardi 5 août 2014

Paris Plage

Cette après-midi, l'idée me prend d'aller jeter un oeil à cette fameuse plage aménagée pour l'été dans mon bled de banlieue. Vous savez, les grandes affiches avec du soleil, la pelle et le seau, sur fond bleu méditerranéen. "Ouverture exceptionnelle de la plage à Trouduc-le-Gland* !!! "

Donc, je me pointe au lieudit, le parc communal, mais dont l'entrée, cette fois, est bardée d'une autre affiche encore plus racoleuse que celles qui parsèment le village, avec des feux d'artifices, et Trouduc-le-Gland Plage écrit en graffs colorés à la bombe de peinture par des djeun's. Ah là là, ça va être quelque chose !!!
 
Je rentre, pleine d'impatience, frétillante comme un gardon, le projet de revenir un autre jour avec mes affaires de plage en tête… Déjà à l'entrée, un grand terrain sablonneux avec un filet de beach-volley me met dans l'ambiance. Derrière, un peu plus loin, un groupe de jeunes est attablé, sous les arbres, près d'une petite guérite qui ressemble de loin à une baraque à frites, mais sans les frites (elle semble vide). Je continue donc ma route, et je passe devant les jeux pour enfants qui n'ont pas bougé de l'ordinaire et saupoudrés de quelques enfants, et je commence à trouver étrange de ne pas entendre plus d'agitation qui viendrait de cette fameuse plage. Le doute me submerge. Je continue ma route (le chemin fait une courbe, si bien que l'on ne voit rien se profiler) et me retrouve rapidement au bout du parc, prête à en sortir par l'autre côté. Et là… le "Allô quoi ?" de Nabilla, telle une lame de fond, s'abat sur le rivage de mes certitudes. Je me retourne pour voir si par hasard, j'ai raté quelque chose en passant. J'aurais été victime d'une illusion d'optique qui fait que je serais passée à côté de l'essentiel ? Je refais le chemin en sens inverse, à la recherche d'un indice, un bonnet de bain oublié, un emballage de glace Miko, un coquillage, un crustacé, une seringue (oups pardon… ça je suis sûre d'en trouver, donc c'est pas un bon indice), qui m'aurait prouvé qu'une plage aurait bien existé, à cet endroit même où je me trouve actuellement ? Je cherche partout, devant, derrière, à babord, à tribord, les pieds dans l'eau, mais d'une vieille flaque creusée par l'orage de cette nuit, en vain et avec finalement comme seule alternative celle de me ranger à la conclusion passée à postérité par le célèbre agent Mulder du FBI que "la Vérité est ailleurs"…
 
Au risque d'effleurer la susceptibilité des disciples de Lagardère, mais cette fois, si on ne peut pas aller à Palavas, Palavas ne viendra manifestement pas à nous. CQFD.

2 commentaires:

  1. coucou ma grande !!
    me revoilou sorti de mon hibernation.. ptdrrrrrrrrrr..
    j'espère que tu vas bien..
    merci de tes visites.. c'est trés gentil de ta part..
    bon week end du 15 août !!
    amicalement.. JC..

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    1. Oh coucou Lapin Bleu ! :-)
      Tu sais que ça me fait drôlement plaisir ta petite incursion !
      Et comme ça, on hiberne ? En plein mois d'août ? C'est quoi ce bazar ??
      Bon WE à toi aussi !!
      En ce qui me concerne, je vais passer une petite semaine en Corse, départ demain, alors ça va plutôt pas mal . ;-)
      Bisous et au plaisir de te recroiser là où ailleurs !

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