Prologue ou Histoire de la fille qui ratait tout

Je ressens le besoin d'écrire mon histoire, de me raconter, comme si j'avais besoin des mots pour me sortir d'une impasse, d'un mal être, d'une incapacité à aller de l'avant. J'ai l'impression d'avoir fini un cycle, d'avoir bouclé une boucle, et d'en avoir saisi le mécanisme, de cette boucle, comme un système complexe et bien rodé dont on finit par percevoir le fonctionnement.

Et à trente ans – trente deux exactement – je crois que je peux le dire, j'en suis là, à ce moment de ma vie où je commence à comprendre mon fonctionnement. J'ai découvert qui j'étais : la fille qui rate tout.

mardi 29 avril 2014

Ah mon Dieu qu'c'est embêtant...

Plus la tête à écrire en ce moment… J'ai les idées qui dérapent sur ma matière triste. Les concepts qui s'téléscopent. Les sentiments qui s'rentrent dedans. Les émotions qui tournent en rond. L'amygdale qui pige que dalle. Le limbique qui rebique et l'hypocampe qui décampe. Les hémisphères qui s'font la guerre. Des cirrus plein les girus. Les méninges qui se singent. Les synapses qui collapsent. Les lobes qui se snobent. Le cervelet qu'est soupe au lait. Le corps calleux qu'est pas fameux. Le bulbe qui titube. Le thalamus qui s'amuse, pendant qu'l'hypo prend du repos. L'aire de Broca qu'est dans l'caca. La cafetière qui prolifère, la théière qui se perd, le carafon qu'est à fond, le ciboulot qui prend l'eau, la caboche qui s'effiloche, la bobine qui s'débine, la citrouille qui dérouille, le caillou qui prend l'mou, le cigare qui s'égare, le citron qu'est marron, la binette qui s'entête, la calebasse qui se tasse, le cassis qui durcit, le melon qu'est pas bon, la terrine qui se mine.
 
Et le cerveau qui fait des vers sots. :(

jeudi 17 avril 2014

Blanche Neige

J'ai honte. Honte de moi. Honte de ce que je suis devenue. Je suis un bernard l'hermite. On me touche et je rentre dans ma carapace. Ou un escargot, dès qu'on lui touche les antennes, il replie tout son barda qu'il avait pourtant mis des heures à déplier et il disparaît sous sa coquille. Un gastéropode quoi. Le bilan est pas fameux, donc. Mais un gastéropode qui aurait un gros appétit sexuel. Hum. On sait bien que la vie sexuelle des gastéropodes n'est pas réputée des plus pétulantes. Ptet à cause de la coquille ? C'est pas pratique. Va faire le missionnaire avec une coquille dans l'dos ! Ben moi j'ai pas d'coquille en tout cas…
 
Alors j'ai honte. Honte de ne pas avoir de coquille et d'être comme un gastéropode. Aussi empotée, ankylosée dans la vie que si j'avais une coquille collée dans l'dos.
 
Mais j'm'aime pas beaucoup, ou à force, je m'aime trop. Je sais plus. La frontière est si mince, en fait. On finit par s'aimer un peu, à la longue, on se prend soi-même d'affection à s'traîner tous ses kilos de névroses, on apprend à vivre avec, on finit par se respecter de les supporter.
 
Mais y a un moment, faut qu'ça cesse. On ne naît pas pour vivre comme un gastéropode.
 
Métro-boulot-dodo, un ptit plan cul de temps en temps. Elle est où la mise en perspective là-dedans ma grande, qu'elle me dit ma déesse intérieure ? Comprendrons ceux qui ont réussi à lire au moins le premier tome de Fifty Shades. Je m'imagine dans la peau de l'héroïne de ces genres de nanar… la fille trop féminine et décérébrée qu'assume pas et qui tente de faire croire sans arrêt au coup de la déesse qui s'ignore. Pour moi la fille que tu as envie de gifler parce qu'elle joue sans arrêt avec tes nerfs. La fille qu'a l'impression de vivre une vie difficile avec ses galères de maquillage, de ratage de métros, de plus de yaourts dans l'fridgo, qui représentent les plus grosses embûches que porte le monde. Le prototype de la princesse, où celle qui est élevée dans du coton et qui, pourtant, est persuadée d'être autonome et rebelle et de vivre dans un monde sans pitié alors qu'elle est juste bénie des dieux et que tout lui tombe toujours tout cru dans l'bec. Bref. Moi j'ai rien de cette fille-là, alors ça me fait rire de parler de déesse intérieure. Dans la vraie vie, celle où tu te retrouves seule comme une conne dans ton trente mètres carré parisien, (sans le meilleur ami pédé et la copine, quoi) t'as intérêt à la laisser dans les cartons ta déesse intérieure et à pas la sortir trop souvent si tu veux pas passer pour une demeurée. Comment peut-on se permettre de penser comme la fille dans Fifty Shades ? "Oh mon dieu, il est si beau et quand il se mord la lèvre, j'ai tellement envie de me pendre à son cou… hi hi hi. Oh là là je ne sais pas ce que je vais mettre, mon jean slim ou bien une jupe ? Oh là là… Je me demande si mon meilleur ami n'est pas amoureux de moi… oh zut…"
 
Cette fraîcheur, cette candeur, m'exaspèrent et pourtant, j'aimerais bien un seul jour vivre cette légèreté, sans ce sac de nœuds dans la tête. Je dis pas que je veux devenir aussi conne que les héroïnes de ces romans pour ados, mais j'aimerais vivre leur ultraféminité, leur insouciance et légèreté d'esprit rien qu'un ptit peu. Me lever le matin en me disant qu'aujourd'hui va être une belle journée, en croquant une pomme, et en me posant comme seule question celle de savoir si je mets mon slim ou ma jupe ? Ce serait tellement mieux. Avec un peu d'chance, je rencontrerais rapidement quelqu'un et je croirais au coup de foudre et à toutes ces conneries sur la fidélité, qui me rendraient heureuse.
 
Mais non. Moi je suis la fille qui ratait tout, mais vraiment. Je fais pas semblant. Je me lève pas le matin sans projet spécial et comme par hasard, tellement « open » à la vie que je suis, je tombe sur le prince charmant au rayon bio du supermarché, et comme par hasard, c'est le jeune patron d'une entreprise florissante promis à un bel avenir, célibataire et qui tombe amoureux de moi sur l'instant et m'offre un emploi de rêve dans son entreprise. Non ! Moi je cours toute la journée sans aucune classe, aucun sex appeal, mes névroses plein le dos et l'impression d'être condamnée à une vie déjà tracée, ce qui fait qu'à un moment donné, je suis fatiguée, alors je fais la gueule et plus personne me calcule et je rentre chez moi morose et sans cette putain de déesse intérieure de mes deux ! Ça fait longtemps que je ne pense plus à dire bonjour aux oiseaux en ouvrant mes volets et que je ne me demande plus quel bonheur cette journée va-t-elle donc bien m'apporter. Blanche Neige, elle est loin, voire très loin. Je suis plus proche de la poudre que du conte de fée même…

samedi 12 avril 2014

Mange, dors, aime, ou la fille qui gardait l'chat

Cette semaine, je suis la fille qui gardait l'chat. Le chat de mes parents. Le mien aussi, fut un temps où je vivais encore sous leur toit. La minette de la famille, qui traverse les époques et assiste aux fluctuations familiales, dans la constance et la fidélité, sans se poser de questions. Le chat d'la famille. Celui auquel on réserve un pré carré de base qui s'étend au fil des ans eu égard à la fonction salutaire qu'il occupe par le fait de combler les manques affectifs de chacun. Alors on lui annexe de plus en plus de territoires et il finit par avoir un coussin sur chaque surface plane un peu surélevée. C'est une bouée en forme de chat qui ronronne auquel chacun se raccroche dans les naufrages du quotidien. Un petit concentré de zénitude, une petite boule de poil de relaxation qu'on abreuve de bisous et de caresses pour oublier qu'on en manque cruellement.
 
C'est donc un juste retour des choses que je l'héberge, même si comme un fait exprès qui servirait à nourrir mes angoisses de vieille fille (avec chat) en devenir, mais je ne lui en veux pas. Je l'aime ce vieux chat. La vieille fille qui gardait le vieux chat. La vieille fille qui comme le vieux chat, traverse les époques dans la constance et la fidélité, en se posant trop d'questions, elle… La vieille fille qui comme le vieux chat, essaie de tenir le coup.
 
Et de ce côté-là, elle se défend la minette. En âge rapporté, elle a dans les cent ans, mais elle ne les fait pas. Il faut croire qu'une vie de chat, ça conserve. Peut-être aussi depuis qu'elle est passée au bio. Dès les premiers symptômes de l'âge noble, mes parents ont transformé leur mode d'alimentation en tout bio. Et la minette, tel l'enfant de substitution au départ des vrais enfants, a suivi. (Il ne fait d'ailleurs aucun doute que sa félinité préservée lui vaille d'être une sorte de Jane Fonda des chats du quartier.)
 
Sans compter que derrière ses petites moustaches et ce côté espiègle se cache une vie d'abnégation, de sacrifices et de don de soi. On lui a demandé au départ, si ça lui allait de se séparer de sa mère et de sa sœur et de renoncer à avoir des petits, tout ça pour devenir la marotte d'une famille en manque d'affection ? Non. Alors ? Elle est bien admirable de s'être ainsi sacrifiée pour nous. (sauver ?) Sainte Minette priez pour nous.
 
Alors je vais la choyer ma minette qui n'a besoin que d'un bol d'eau, de croquettes, un coussin pour dormir et une fenêtre ouverte pour glisser son museau. Je vais la choyer et l'imiter : dormir beaucoup, manger sainement, passer le nez dehors de temps en temps.


mercredi 9 avril 2014

HELP

Bonjour à tous,

J'ai besoin d'aide ! (au cas où vous auriez pas remarqué... :-()
Sauf que là, c'est une aide informatique. Vous avez vu, sur le côté droit, il y a un bouton de vote qui est bien joli et qui marche bien et au-dessus, un code tout moche qui sert à rien parce qu'il ne s'est pas transformé en bouton de vote. J'essaie de comprendre ce qui se passe depuis un moment sans succès. J'ai même envoyé un message à la plateforme Blogspot qui répond pas... Donc si quelqu'un trouve la faille dans le code, je lui en serai vraiment très reconnaissante et tiens ! Je lui dédierai mon prochain article ! ;-)

A bons entendeurs,

La bise !